L’initiative sur les systèmes d’alerte précoce rencontre un succès croissant

17 Декабря 2018

La Suisse a annoncé une contribution majeure – 9 millions de francs suisses – à une initiative internationale visant à renforcer les systèmes d’alerte précoce dans les pays vulnérables à faible revenu et à favoriser ainsi l’adaptation au changement climatique, la prévention des catastrophes et le développement durable. L’annonce de ce nouveau financement a été faite lors de la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 24) qui se tient à Katowice, en Pologne.

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Katowice (Pologne), 12 décembre 2018 – La Suisse a annoncé une contribution majeure – 9 millions de francs suisses – à une initiative internationale visant à renforcer les systèmes d’alerte précoce dans les pays vulnérables à faible revenu et à favoriser ainsi l’adaptation au changement climatique, la prévention des catastrophes et le développement durable. L’annonce de ce nouveau financement a été faite lors de la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 24) qui se tient à Katowice, en Pologne.

CREWS at COP24

L’Initiative sur les systèmes d’alerte précoce aux risques climatiques (CREWS) a pour but de mobiliser plus de 100 millions de dollars des États-Unis d’ici à 2020. Il s’agit de renforcer les systèmes d’information sur les risques et les systèmes d’alerte précoce et d’obtenir des financements destinés à protéger les populations exposées à des conditions climatiques extrêmes. Elle concerne les pays les moins avancés (PMA) et les petits États insulaires en développement (PEID), où le risque de pertes en vies humaines causées par les inondations, les sécheresses, les cyclones tropicaux et autres phénomènes à fort impact est particulièrement élevé. Mise en œuvre dans 19 pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, cette initiative va être étendue à trois autres pays.

Dans le cadre de l’action engagée pour accroître la capacité d’adaptation, l’initiative CREWS a permis d’évaluer concrètement les systèmes d’alerte précoce exploités dans les Caraïbes. Cette évaluation faisait suite à une mission d’étude et à un bilan systématique organisés dans le sillage des ouragans Harvey, Irma et Maria, qui ont frappé en 2017 une bonne douzaine d’États insulaires de cette région.

CREWS at COP24

«Le bien-fondé de cette initiative, qui a vu le jour lors de la COP 21, ne s’est jamais démenti: CREWS consiste en effet à diffuser des alertes précoces à l’intention des populations vulnérables des PMA et des PEID, le but étant de sauver des vies et de préserver les moyens de subsistance», a fait valoir Brune Poirson, Secrétaire d’État au Ministère français de la transition écologique et solidaire. «Les résultats sont là: au Burkina Faso, 600 agricultrices ont appris à exploiter à bon escient les prévisions météorologiques et climatiques; en République démocratique du Congo, la cartographie des inondations vient en aide aux municipalités pauvres qui sont vulnérables aux crues brutales; au Niger, les populations les plus exposées à ce type d’aléa ont été recensées et des plans d’urgence en cas de catastrophe ont été élaborés; aux Caraïbes enfin, une récente étude sur le terrain menée à bien dans le sillage des ouragans de 2017 a mis en évidence des lacunes en matière d’investissement et de formation, lacunes qu’il faudra s’attacher à combler. L’initiative CREWS a un rôle essentiel à jouer», a-t-elle déclaré lors d’une réunion organisée le 11 décembre en marge de la COP 24.

C’est sous les auspices de la France que l’initiative CREWS a été lancée en 2015, lors de la Conférence de Paris sur les changements climatiques. C’est maintenant au tour de la Suisse de rejoindre le concert des pays, à savoir l’Allemagne, l’Australie, le Canada, la France, le Luxembourg et les Pays-Bas, qui soutiennent cette initiative visant à renforcer les capacités des pays bénéficiaires et à apporter ainsi une plus-value et davantage de solidité à l’ensemble des investissements consacrés à la météorologie et à l’hydrologie.

«La Suisse sait d’expérience que les systèmes d’alerte précoce nécessitent une action concertée et coordonnée: les autorités compétentes doivent veiller à ce que l’information parvienne aux personnes menacées suffisamment à l’avance pour limiter les pertes en vies humaines et les dommages matériels» a déclaré Marc Chardonnens, Secrétaire d’État et directeur de l’Office fédéral suisse de l’environnement. Il s’est dit désireux de pouvoir rencontrer les parties prenantes lors de la sixième session de la Plate-forme mondiale pour la réduction des risques de catastrophes qui se tiendra en mai 2019 à Genève sous les auspices de la Suisse.

En 2019, l’initiative CREWS, avec les projets qu’elle recouvre, sera élargie à trois autres pays, à savoir l’Afghanistan, le Tchad et le Togo, qui rejoignent ainsi le Burkina Faso, le Mali, le Niger, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et la République démocratique du Congo. S’ajoutent à cela les investissements régionaux consacrés aux îles du Pacifique, aux Caraïbes et à l’Afrique de l’Ouest.

La mise en œuvre de l’initiative est assurée par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), la Banque mondiale et le Dispositif mondial de réduction des effets des catastrophes et de relèvement (GFDRR), avec le soutien du Bureau des Nations Unies pour la prévention des catastrophes (UNISDR).

«L’année 2017 nous a rappelé tragiquement que les catastrophes naturelles peuvent détruire en un jour ce qui a mis des années à se construire, et cela met inévitablement une pression financière énorme sur les pays. Au Groupe de la Banque mondiale, nous voulons aider les pays à limiter les conséquences du changement climatique et à maîtriser ces risques, tout en leur permettant d’accéder à un plus large éventail d’instruments financiers, notamment en matière d’assurance», a indiqué Laura Tuck, vice-présidente de la Banque mondiale chargée du développement durable.

CREWS at COP24

«Il est primordial de s’intéresser aux mesures aussi bien d’atténuation du changement climatique que d’adaptation. Investir dans les systèmes d’alerte précoce est une façon particulièrement efficace de s’adapter au changement climatique» a souligné le Secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas. «L’OMM se réjouit d’avoir été en mesure de contribuer à la mise au point de systèmes d’alerte précoce dans 19 pays et d’apporter son soutien à d’autres pays à l’avenir».

Les îles des Caraïbes comptent parmi les plus exposées du monde aux conséquences du changement climatique et aux phénomènes météorologiques extrêmes.

«Comme nos îles sont petites, les phénomènes extrêmes qui les frappent sont toujours d’envergure nationale. Alors que dans les pays développés plus grands, les conséquences sont plus faciles à gérer. Lorsqu’un petit État insulaire est touché, les conséquences sont nombreuses pour tous les autres, ce qui entrave notre développement, voire nous fait régresser» a déclaré Douglas Slater, Sous-Secrétaire général de la Communauté des Caraïbes. «Nous sommes particulièrement reconnaissants à l’initiative CREWS du financement qu’elle nous apporte et des relations de partenariat qu’elle a permis d’instaurer».

Mami Mizutori, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la réduction des risques de catastrophe, a souligné l’importance de l’accent mis par l’initiative CREWS sur le rôle des femmes. «En matière d’adaptation et de prévention des catastrophes, les femmes catalysent le changement. Lorsque l’on fait intervenir des femmes, les choses bougent» a‑t‑elle ajouté.

La France a cédé la place au Luxembourg, pays co-fondateur, qui présidera donc l’initiative CREWS l’année prochaine.

«J’apprécie à sa juste valeur le travail accompli ces trois dernières années par la France, qui a permis de faire de l’initiative CREWS une réalité. L’initiative s’inscrit dans le droit fil de la stratégie de financement international du Luxembourg en faveur de l’action climatique. Aider les pays les plus vulnérables à prévenir les dommages matériels et les pertes en vies humaines demeure une priorité pour nous. Le Luxembourg est fier de reprendre le flambeau de la présidence de l’initiative CREWS» a déclaré Carole Dieschbourg, Ministre de l’environnement du Luxembourg.

Le site Web de l’initiative CREWS peut être consulté ici et le rapport (en anglais), ici.

Notes à l’intention des rédacteurs:

L’initiative CREWS a pour objectif d’accroître sensiblement la capacité de produire et de diffuser des alertes précoces et des informations sur les risques qui soient fiables, multi‑dangers, axées sur les impacts et adaptées à la situation spécifique des femmes, afin de protéger les personnes et les biens et de sauvegarder les moyens de subsistance dans les pays les moins avancés (PMA) et les petits États insulaires en développement (PEID).

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Katowice (Pologne), 12 décembre 2018 – La Suisse a annoncé une contribution majeure – 9 millions de francs suisses – à une initiative internationale visant à renforcer les systèmes d’alerte précoce dans les pays vulnérables à faible revenu et à favoriser ainsi l’adaptation au changement climatique, la prévention des catastrophes et le développement durable. L’annonce de ce nouveau financement a été faite lors de la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 24) qui se tient à Katowice, en Pologne.

CREWS at COP24

L’Initiative sur les systèmes d’alerte précoce aux risques climatiques (CREWS) a pour but de mobiliser plus de 100 millions de dollars des États-Unis d’ici à 2020. Il s’agit de renforcer les systèmes d’information sur les risques et les systèmes d’alerte précoce et d’obtenir des financements destinés à protéger les populations exposées à des conditions climatiques extrêmes. Elle concerne les pays les moins avancés (PMA) et les petits États insulaires en développement (PEID), où le risque de pertes en vies humaines causées par les inondations, les sécheresses, les cyclones tropicaux et autres phénomènes à fort impact est particulièrement élevé. Mise en œuvre dans 19 pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, cette initiative va être étendue à trois autres pays.

Dans le cadre de l’action engagée pour accroître la capacité d’adaptation, l’initiative CREWS a permis d’évaluer concrètement les systèmes d’alerte précoce exploités dans les Caraïbes. Cette évaluation faisait suite à une mission d’étude et à un bilan systématique organisés dans le sillage des ouragans Harvey, Irma et Maria, qui ont frappé en 2017 une bonne douzaine d’États insulaires de cette région.

CREWS at COP24

«Le bien-fondé de cette initiative, qui a vu le jour lors de la COP 21, ne s’est jamais démenti: CREWS consiste en effet à diffuser des alertes précoces à l’intention des populations vulnérables des PMA et des PEID, le but étant de sauver des vies et de préserver les moyens de subsistance», a fait valoir Brune Poirson, Secrétaire d’État au Ministère français de la transition écologique et solidaire. «Les résultats sont là: au Burkina Faso, 600 agricultrices ont appris à exploiter à bon escient les prévisions météorologiques et climatiques; en République démocratique du Congo, la cartographie des inondations vient en aide aux municipalités pauvres qui sont vulnérables aux crues brutales; au Niger, les populations les plus exposées à ce type d’aléa ont été recensées et des plans d’urgence en cas de catastrophe ont été élaborés; aux Caraïbes enfin, une récente étude sur le terrain menée à bien dans le sillage des ouragans de 2017 a mis en évidence des lacunes en matière d’investissement et de formation, lacunes qu’il faudra s’attacher à combler. L’initiative CREWS a un rôle essentiel à jouer», a-t-elle déclaré lors d’une réunion organisée le 11 décembre en marge de la COP 24.

C’est sous les auspices de la France que l’initiative CREWS a été lancée en 2015, lors de la Conférence de Paris sur les changements climatiques. C’est maintenant au tour de la Suisse de rejoindre le concert des pays, à savoir l’Allemagne, l’Australie, le Canada, la France, le Luxembourg et les Pays-Bas, qui soutiennent cette initiative visant à renforcer les capacités des pays bénéficiaires et à apporter ainsi une plus-value et davantage de solidité à l’ensemble des investissements consacrés à la météorologie et à l’hydrologie.

«La Suisse sait d’expérience que les systèmes d’alerte précoce nécessitent une action concertée et coordonnée: les autorités compétentes doivent veiller à ce que l’information parvienne aux personnes menacées suffisamment à l’avance pour limiter les pertes en vies humaines et les dommages matériels» a déclaré Marc Chardonnens, Secrétaire d’État et directeur de l’Office fédéral suisse de l’environnement. Il s’est dit désireux de pouvoir rencontrer les parties prenantes lors de la sixième session de la Plate-forme mondiale pour la réduction des risques de catastrophes qui se tiendra en mai 2019 à Genève sous les auspices de la Suisse.

En 2019, l’initiative CREWS, avec les projets qu’elle recouvre, sera élargie à trois autres pays, à savoir l’Afghanistan, le Tchad et le Togo, qui rejoignent ainsi le Burkina Faso, le Mali, le Niger, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et la République démocratique du Congo. S’ajoutent à cela les investissements régionaux consacrés aux îles du Pacifique, aux Caraïbes et à l’Afrique de l’Ouest.

La mise en œuvre de l’initiative est assurée par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), la Banque mondiale et le Dispositif mondial de réduction des effets des catastrophes et de relèvement (GFDRR), avec le soutien du Bureau des Nations Unies pour la prévention des catastrophes (UNISDR).

«L’année 2017 nous a rappelé tragiquement que les catastrophes naturelles peuvent détruire en un jour ce qui a mis des années à se construire, et cela met inévitablement une pression financière énorme sur les pays. Au Groupe de la Banque mondiale, nous voulons aider les pays à limiter les conséquences du changement climatique et à maîtriser ces risques, tout en leur permettant d’accéder à un plus large éventail d’instruments financiers, notamment en matière d’assurance», a indiqué Laura Tuck, vice-présidente de la Banque mondiale chargée du développement durable.

CREWS at COP24

«Il est primordial de s’intéresser aux mesures aussi bien d’atténuation du changement climatique que d’adaptation. Investir dans les systèmes d’alerte précoce est une façon particulièrement efficace de s’adapter au changement climatique» a souligné le Secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas. «L’OMM se réjouit d’avoir été en mesure de contribuer à la mise au point de systèmes d’alerte précoce dans 19 pays et d’apporter son soutien à d’autres pays à l’avenir».

Les îles des Caraïbes comptent parmi les plus exposées du monde aux conséquences du changement climatique et aux phénomènes météorologiques extrêmes.

«Comme nos îles sont petites, les phénomènes extrêmes qui les frappent sont toujours d’envergure nationale. Alors que dans les pays développés plus grands, les conséquences sont plus faciles à gérer. Lorsqu’un petit État insulaire est touché, les conséquences sont nombreuses pour tous les autres, ce qui entrave notre développement, voire nous fait régresser» a déclaré Douglas Slater, Sous-Secrétaire général de la Communauté des Caraïbes. «Nous sommes particulièrement reconnaissants à l’initiative CREWS du financement qu’elle nous apporte et des relations de partenariat qu’elle a permis d’instaurer».

Mami Mizutori, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la réduction des risques de catastrophe, a souligné l’importance de l’accent mis par l’initiative CREWS sur le rôle des femmes. «En matière d’adaptation et de prévention des catastrophes, les femmes catalysent le changement. Lorsque l’on fait intervenir des femmes, les choses bougent» a‑t‑elle ajouté.

La France a cédé la place au Luxembourg, pays co-fondateur, qui présidera donc l’initiative CREWS l’année prochaine.

«J’apprécie à sa juste valeur le travail accompli ces trois dernières années par la France, qui a permis de faire de l’initiative CREWS une réalité. L’initiative s’inscrit dans le droit fil de la stratégie de financement international du Luxembourg en faveur de l’action climatique. Aider les pays les plus vulnérables à prévenir les dommages matériels et les pertes en vies humaines demeure une priorité pour nous. Le Luxembourg est fier de reprendre le flambeau de la présidence de l’initiative CREWS» a déclaré Carole Dieschbourg, Ministre de l’environnement du Luxembourg.

Le site Web de l’initiative CREWS peut être consulté ici et le rapport (en anglais), ici.

Notes à l’intention des rédacteurs:

L’initiative CREWS a pour objectif d’accroître sensiblement la capacité de produire et de diffuser des alertes précoces et des informations sur les risques qui soient fiables, multi‑dangers, axées sur les impacts et adaptées à la situation spécifique des femmes, afin de protéger les personnes et les biens et de sauvegarder les moyens de subsistance dans les pays les moins avancés (PMA) et les petits États insulaires en développement (PEID).

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