Si la mise en place du Cadre mondial pour les services climatologiques (CMSC) est, certes, aujourd’hui bien avancée, il convient, néanmoins de lui apporter un soutien total, notamment en ce qui concerne les investissements/ financements requis pour renforcer tant les capacités institutionnelles et humaines que les procédures et les infrastructures nécessaires.
Les contributions des Membres au Fonds d’affectation spéciale du CMSC ou à des Fonds d’affectation spéciale pour d’autres projets constituent les principales sources du financement du CMSC. Ces contributions sont réalisées par le biais d’investissements bilatéraux et multilatéraux pour des initiatives mises en oeuvre dans des pays ou des régions particulières. En outre, différents acteurs peuvent également apporter leur appui à des projets figurant dans le registre des projets relevant du CMSC ou préciser que leurs activités respectent les critères soumis à l’approbation du Conseil intergouvernemental des services climatologiques (CISC), et contribuent, de ce fait, à la mise en oeuvre du CMSC. En juin 2013, les contributions effectives et annoncées, notamment celles de l’Australie, du Canada, de la Chine, de la Finlande, de la France, de la Grèce, de Hong Kong (Chine), de l’Inde, de l’Irlande, du Japon, de la Norvège, de la République de Corée, du Royaume-Uni et de la Suisse, se montaient à 29 millions de francs suisses.
Afin d’obtenir le soutien financier dont il a besoin, le CMSC doit inspirer la confiance et la certitude qu’il permettra d’offrir les avantages escomptés. Différentes initiatives ont déjà été mises en oeuvre dans ce but. Il s’agit notamment:
-
Du lancement de projets pilotes dans des pays ciblés leBurkina Faso, le Mali, le Niger, le Tchad et de la préparationd’autres projets au Botswana, en Espagne et au Népal;
-
De l’organisation d’ateliers visant à engager une actionsur le plan régional en Asie du Sud, dans le Pacifique etles Caraïbes, avec d’autres initiatives à venir en Afriqueet dans d’autres régions d’Asie;
-
Du lancement de cadres nationaux dans des pays telsque le Royaume-Uni, au titre de leur contribution à lamise en place du CMSC;
-
De l’intégration, dans le CMSC, de structures régionalescomme l’AMCOMET, ayant adopté une stratégie africaineintégrée pour les services météorologiques etclimatologiques; et
-
De la préparation d’un registre des projets relevant duCMSC dans le cadre du Plan de mise en oeuvre.
Pour assurer la durabilité de la mise en oeuvre du CMSC, il est essentiel qu’un grand nombre de mécanismes de financement et de partenaires pour le développement prennent part à ce processus. Le Plan de mise en oeuvre du CMSC souligne combien il est important de se fonder sur les mécanismes de développement nationaux, régionaux et internationaux, notamment, sur les processus de budgétisation nationaux, les initiatives du système des Nations Unies, les programmes d’aide au développement outre-mer, les banques de développement et les guichets de financement des agences, les budgets nationaux de missions et ambassades d’outre-mer, les mécanismes de financement des activités liées au climat (par exemple, le Fonds d’investissement pour le climat (FIC), le Fonds pour l’adaptation, le Fond pour l’environnement mondial, le Fonds vert pour le climat) et les ressources du secteur privé.
Les services climatologiques qui offrent une grande fiabilité, gagnent aujourd’hui en visibilité. Ils font ainsi l’objet d’une demande accrue, ce qui attire l’attention sur le CMSC. Ainsi, diverses initiatives nationales, régionales et mondiales témoignent d’un intérêt croissant pour le CMSC, ce qui est de bon augure pour la création de la dynamique requise pour intégrer les services climatologiques dans les pratiques et la politique de développement. En outre, cela offre également au CMSC l’occasion non seulement de collecter des fonds et de lancer des actions en faveur de sa mise en place mais également d’établir de solides partenariats.