Par le Secrétariat de l'OMM
Aux niveaux international, national et local, l’accès aux technologies, à l’information, à l’enseignement scientifique et aux formations techniques est de plus en plus ouvert aux femmes, et leur position se renforce dans les métiers scientifiques et techniques. Garantir aux femmes l’égalité d’accès à l’enseignement scientifique et technique est un facteur essentiel pour faire en sorte que les créateurs et les utilisateurs de services météorologiques, hydrologiques et climatologiques fournis par l’OMM et ses Membres mettent leurs talents au service de toute la communauté mondiale – les hommes, les femmes, les garçons et les filles. Cet engagement renforce la position des femmes qui exercent des métiers scientifiques ou techniques, ou qui utilisent des services météorologiques, hydrologiques et climatologiques, et il leur permet de participer davantage aux prises de décisions et à l’élaboration de politiques relatives au temps et au climat.
En marge de la Conférence de l’OMM sur l'égalité entre les femmes et les hommes dans le contexte des services météorologiques et climatologiques, qui aura lieu à Genève du 5 au 7 novembre, une manifestation spéciale sera organisée pour encourager les femmes – qui représentent moins du tiers des professionnels de la météorologie et de l’hydrologie – à saisir les occasions de se lancer dans une carrière dynamique au niveau national et international dans les domaines de la météorologie, de la climatologie et de l’hydrologie, ainsi que des politiques qui leur sont liées.
Les jeunes filles sont souvent dissuadées de faire carrière dans les sciences car elles sont intimidées par leur perception d’une concurrence exercée par les garçons à tous les niveaux de formation et d’emploi dans le monde scientifique. Les femmes qui exercent déjà un métier dans ce monde peuvent jouer un rôle majeur à cet égard en encourageant les jeunes filles et les femmes à poursuivre des études scientifiques, notamment en météorologie et en hydrologie.
Les femmes peuvent-elles avoir du succès en sciences? L’expérience profondément positive vécue par les femmes interviewées ci-après prouve que c’est possible. Ces personnes ont surmonté nombre d’obstacles pour devenir «la première femme» dans des domaines professionnels très divers, et pour ouvrir la voie à toutes celles qui voudraient les imiter.
Une carrière en météorologie ou en hydrologie peut vous ouvrir les portes du monde.
Sue Barrell, Australia
Sue Barrell aimait les mathématiques et les sciences lorsqu’elle était à l’école. Quand elle a commencé à réfléchir à ses choix professionnels, «j’ai eu le sentiment que la météorologie rassemblait toutes les choses auxquelles j’attachais de l’importance. Et je suis tombée sur une annonce pour des stages de météorologie juste au bon moment!» Mme Barrell a poursuivi ses études jusqu’à obtenir un doctorat en astronomie à l’Université nationale d’Australie, une licence en sciences physiques de l’Université de Canterbury (en Nouvelle-Zélande) et un diplôme de météorologie auprès du Bureau australien de la météorologie. Elle a ensuite été diplômée de l’Institut australien des chefs d’entreprise.
Mme Barrell est à présent vice-présidente de la Commission des systèmes de base de l’OMM et présidente du Groupe de coordination intercommissions pour le Système mondial intégré des systèmes d’observation de l’OMM (WIGOS). Elle a fait partie du Conseil australien pour l’innovation dans le secteur spatial et elle est la Déléguée principale de l’Australie auprès du Groupe sur l’observation de la Terre (GEO). Elle est aussi membre du Comité consultatif pour les radiocommunications de l’Autorité australienne des communications et des médias (ACMA), et elle siège au Comité directeur du Télescope national d’Australie. Au fil des années, elle a été directrice adjointe des systèmes et services d’information, directrice des systèmes d’information et directrice adjointe des observations et de l’ingénierie au Bureau australien de la météorologie. Malgré ses nombreuses responsabilités, elle considère qu’elle a «beaucoup de chance d’avoir pu travailler dans des domaines qui lui plaisent et d’avoir eu l’occasion d’apprendre quelque chose de nouveau chaque jour».
Son plus grand défi a été de «trouver le bon équilibre entre mon travail et ma vie privée. Mais ma famille ne manque jamais de me le rappeler!» Au-delà de sa famille, Mme Barrell estime que ses plus grands succès tiennent au fait d’avoir remporté une petite part du prix Nobel décerné au GIEC, et d’avoir été élue membre de l’Académie des sciences technologiques et de l’ingénierie d’Australie en 2013. En outre, «devenir la première femme météorologue à obtenir un poste décisionnel au Bureau m’a aidée à encourager d’autres femmes à suivre le même chemin».
Mme Barrell recommande aux jeunes femmes de faire carrière dans la météorologie, car ce métier est riche de perspectives. «Il peut vous faire découvrir différents rôles dans une organisation et peut vous faire voyager dans le monde entier».
Barbara Tapia, Chili
C’est lorsqu’elle habitait près de la frontière entre les États-Unis d’Amérique et le Canada que Barbara Tapia a connu des conditions météorologiques extrêmes pour la première fois. Marquée par cette expérience, elle a décidé d’embrasser une carrière dans la météorologie. «J’ai pensé que je serais ainsi mieux en mesure de comprendre la dynamique des conditions atmosphériques dont j’avais fait l’expérience. C’était une excellente décision!» Mme Tapia a une licence en météorologie et un Master en gestion et en politiques publiques.
Météorologue principale auprès du Service météorologique du Chili, Mme Tapia est actuellement en poste au Centre régional de météorologie du Pacifique sur l’Île de Pâques. En 2014, elle a été élue à la vice-présidence de la Commission de climatologie (CCl) de l’OMM. Au cours de sa carrière, elle a dirigé le Groupe de travail sur les services climatologiques pour l’Amérique du Sud, coordonné la mise en œuvre de deux centres climatologiques régionaux de l’OMM dans cette même région, et mené d’autres activités liées au climat. En 2002, Mme Tapia a passé une année au service du Programme climatologique mondial.
Ses travaux sur le climat lui ont valu une reconnaissance à l’échelle régionale et internationale. Elle est très fière d’être la première femme d’Amérique du Sud à avoir été élue à la vice-présidence de la CCI.
Mme Tapia affirme qu’elle doit son succès à sa persévérance et au fait qu’elle a toujours voulu «aller plus loin» que les autres. Pourtant, cela n’a pas toujours été facile. «Malheureusement, nous autres les femmes, nous devons toujours en faire plus pour donner la preuve de nos capacités», observe-t-elle. «Je recommande aux jeunes femmes qui choisissent un métier scientifique de garder l’esprit ouvert, car la météorologie comporte de nombreux domaines dans lesquelles elles peuvent faire carrière».
Sri Woro Budiati - Harijono, Indonésie
Mme Sri Woro B. Harijono a été la première femme à occuper le poste de directrice générale de l’Agence de météorologie, climatologie et géophysique d’Indonésie (BMKG). Entre 2010 et 2014, elle a aussi présidé le Conseil régional V (Pacifique Sud-Ouest) de l’OMM. Aujourd’hui elle est conseillère auprès du Ministère des transports de la République d’Indonésie pour les questions de météorologie, de climatologie et de géophysique. «Rien n’est au-delà de votre portée, il suffit de décider que vous voulez le faire», affirme-t-elle.
Après avoir obtenu un doctorat en sciences de l’atmosphère à l’Institut de Technologie de Bandung (ITB), Mme Harijono a entamé sa carrière comme coordinatrice du Programme de modification du temps à l’Agence d’évaluation et d’application des technologies en 1985. «Mon travail m’a imposé d’acquérir une compréhension profonde des processus microphysiques intervenant dans les nuages. Cette spécialité me semblait très particulière, mais elle était passionnante.» Mme Harijono a conservé cet emploi jusqu’en 1999, date à laquelle est a été nommée responsable adjointe du Programme de recherche et de technologies au Ministère de la recherche et des technologies. Elle a ensuite quitté ce poste pour devenir responsable adjointe des données, de 2004 à 2005, auprès de l’agence qui allait devenir la BMKG.
Mme Harijono estime que ses plus grands succès ont été de mettre en place le Système d’alerte précoce des tsunamis en Indonésie et d’instaurer le Centre d’alerte précoce des cyclones tropicaux. Néanmoins, la BMKG reconnaît aussi sa contribution majeure à la création du Centre d’alerte sur le temps et le climat et de la Division pour la recherche et de développement. La plus grande fierté de Mme Harijono est d’avoir vu son fis et sa fille devenir tous deux médecins.
Aux jeunes femmes qui se lancent dans une carrière scientifique, Mme Harijono recommande «d’apprendre tout au long de leur vie» mais aussi «de trouver le bon équilibre entre vie privée et vie professionnelle».
Nadia Pinardi, Italie
Mme Nadia Pinardi se passionne pour les sciences et leur utilité à la société. Sa décision de faire carrière en physique et en mathématiques était donc logique. «J’aime comprendre les lois de la nature. La science est comme une inspiration artistique, elle offre une nouvelle vision de la nature».
Aujourd’hui, Mme Pinardi détient un doctorat en physique appliquée de l’Université de Harvard, et elle est professeur associé d’océanographie à l’Université de Bologne. Elle dirige le Groupe d’océanographie opérationnelle au sein de l’Istituto Nazionale di Geofisica e Vulcanologia et elle est co-présidente de la Commission technique mixte d'océanographie et de météorologie maritime (CMOM), qui relève conjointement de l’OMM et de la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Mme Pinardi est membre du Comité consultatif scientifique de l’Agence européenne pour l’environnement et du Conseil européen de la recherche sur les sciences de la terre. Elle a reçu en 2007 la médaille Fridtjof Nansen de la Société européenne de géophysique pour ses travaux en océanographie, et en 2008 la médaille Roger Revelle de l’UNESCO.
Selon Mme Pinardi, la clé du succès se trouve dans «le travail acharné, car même les génies doivent travailler dur. Et la chance aussi, car j’ai eu la chance de rencontrer des personnes qui se sont souciées de mon éducation et m’ont confié un sujet de recherche si visionnaire que j’ai pu bâtir toute ma carrière dessus».
Sa plus grande fierté est «d’avoir créé le domaine de la prévision océanographique, jusqu’aux moindres détails de conception et de mise en œuvre des services opérationnels». Malgré ce succès, le plus difficile pour elle a été de «réconcilier la vie privée et le travail, élever une famille et mener de front une carrière dans la recherche scientifique». Inversant le proverbe, elle note que selon sa propre expérience, «derrière chaque grande femme il y a toujours un homme attentionné!»
Aux jeunes femmes qui se lancent dans la physique appliquée, Mme Pinardi recommande «de rechercher les personnes et les institutions qui ont atteint le plus haut niveau de réussite scientifique et qui ont une mission».
Federica Rossi, Italie
«Si vous faites ce que vous aimez, votre vie sera plus intéressante et vous obtiendrez de meilleurs résultats», déclare Federica Rossi aux jeunes étudiantes en sciences. Elle a d’ailleurs suivi son propre conseil. Fascinée par la recherche, Mme Rossi a obtenu un doctorat d’agronomie à l’Université de Bologne, puis elle a étudié la météorologie agricole, car elle savait que ce domaine aurait une forte incidence sur la vie des gens.
«Être chercheuse est un métier difficile, mais il faut s’efforcer d’être une personne complète, et non pas seulement une scientifique». Les différents domaines dans lesquels elle intervient en sont manifestement la preuve. Mme Rossi exerce les fonctions suivantes:
• Chercheuse principale au Conseil national de recherche d’Italie, qui relève de l’Institut de biométéorologie (IBIMET), où elle dirige le groupe de travail sur la micrométéorologie, l’écophysiologie et la productivité des systèmes naturels et agricoles;
• Représentante de l’Italie auprès de la Société internationale de la science horticole;
• Représentante de l’Italie auprès du Comité de gestion de l’Action 734 du programme COST, intitulée «Incidences du changement et de la variabilité du climat sur l’agriculture européenne», et de l’Action 718 intitulée «Applications météorologiques à l’agriculture» (le programme de Coopération européenne en science et technologie (COST) est l’un des plus anciens cadres européens de soutien à la coopération entre scientifiques et chercheurs en Europe);
• Membre du Comité de rédaction du Journal d’agrométéorologie d’Italie;
• Rédactrice en chef du site web et membre fondatrice de la Société internationale d’agrométéorologie;
• Directrice adjointe de Fabbrica del Futuro, un projet du Ministère italien de l’éducation et de la recherche destiné à améliorer la compétitivité du secteur privé italien et des produits portant l’indication «Made in Italy» au niveau mondial;
• Vice-présidente de la Commission de météorologie agricole (CMag) depuis 2010.
Le plus difficile, pour une chercheuse comme Mme Rossi, est «de consacrer un temps considérable à rechercher des fonds». Néanmoins, elle estime que le succès repose sur le dévouement et sur un peu de fantaisie. Elle encourage les jeunes à «consacrer du temps aux autres et à aider les personnes qui travaillent avec vous». Elle insiste sur la nécessité de garder une attitude positive et de travailler en équipe. «N’ayez pas peur de vous battre pour défendre vos idées, mais respectez les idées des autres».
Vida Auguliene, Lithuanie
«La météorologie est un métier unique, à la fois romantique et indépendant de toute influence politique, qui permet de faire un travail intéressant et cohérent», affirme Vida Auguliene. En tant que directrice du Service hydrométéorologique de Lituanie (LHS), représentante permanente de la Lituanie auprès de l’OMM depuis 2006 et vice-présidente du Conseil régional VI (Europe) de l’OMM depuis 2011, elle est bien placée pour recommander sans hésitation son choix de carrière aux jeunes femmes.
Mme Auguliene a effectué ses études supérieures à l’Université de Vilnius avant d’occuper différents postes au sein de l’organisme qui a précédé le LHS. En 1994, elle est devenue conseillère principale pour la surveillance de l’environnement au sein de l’Agence de protection de l’environnement du Ministère de l’environnement. Elle a quitté ce poste en 2004 pour devenir directrice adjointe du LHS. Mme Auguliene représente la Lituanie auprès d’EUMETSAT (Organisation européenne pour l'exploitation de satellites météorologiques), du CEPMMT (Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme) et du programme HIRLAM (modèle de zone limitée à haute résolution). Elle préside le Comité consultatif des États coopérants d’EUMETSAT depuis 2008. Au cours de sa carrière, elle a publié plusieurs articles sur la qualité de l’air ambiant et sur diverses questions touchant à la météorologie, et elle a coordonné différents projets et programmes internationaux et nationaux.
Elle estime que sa plus grande réussite tient à sa contribution à la modernisation des infrastructures et des services hydrométéorologiques de Lituanie. Avant cette modernisation, intervenue en 2005, 43 % seulement des personnes interrogées estimaient que les prévisions météorologiques avaient de l’importance. En 2009, après quelques améliorations remarquables, ce nombre a atteint 70 %, et en 2012 il se situait à 86 %.
«Si vous aimez ce que vous faites, vous réussirez» déclare Mme Auguliene. «Les vrais chefs ont pour vocation de surmonter les difficultés, contrôler leur stress, ne ménager aucun effort et s’entraîner sans cesse».
Agnes Kijazi, Tanzanie
Mme Agnes Kijazi a commencé sa carrière tout en bas de la hiérarchie du Service météorologique national de la République-Unie de Tanzanie, qu’elle a rejoint en 1987 en tant que météorologue assistante, pour s’élever jusqu’à en devenir directrice générale. Elle est la première femme de la région d’Afrique orientale à occuper ce poste et à être élue au Conseil exécutif de l’OMM.
Mme Kijazi, qui souhaitait aider son pays à mieux faire face aux phénomènes météorologiques extrêmes, a décidé de faire des études supérieures en météorologie à l’Université de Nairobi en 1996. Elle y a obtenu une licence en 2000, puis elle a passé un Master en sciences de l’environnement à l’Université de Cape Town en 2004. Elle a obtenu son doctorat de météorologie à l’Université de Cape Town en 2008.
Si sa carrière lui a procuré des satisfactions personnelles, Mme Kijazi est surtout heureuse d’avoir ouvert la voie aux jeunes femmes qui souhaitent se lancer dans des carrières scientifiques. «Les femmes ont malheureusement tendance à renoncer à ces carrières en Afrique. Elles ne devraient pas. Elles devraient plutôt prendre exemple sur les femmes qui ont réussi dans ces domaines et se dire qu’elles peuvent en faire autant», insiste-t-elle.
La clé du succès «n’est pas seulement de travailler dur, mais aussi de s’occuper de sa famille et de ses proches», déclare Mme Kijazi, qui était mariée lorsqu’elle a entamé ses études. «Cela s’est finalement révélé très important», ajoute-t-elle en souriant.
Laura Furgione, Etats-Unis d'Amérique
«J’ai grandi dans une ferme dans le Missouri qui appartenait à ma famille depuis cinq générations. J’ai donc compris très tôt la nécessité de disposer d’informations météorologiques exactes», explique Laura Furgione. «Le temps a des effets sur chacun et sur tout. Il n’existe aucun autre domaine ayant des missions aussi étendues et diverses.»
Mme Furgione a obtenu une licence en sciences de l’atmosphère à l’Université du Missouri à Columbia, puis un Master d’administration publique à l’Université du Sud‑est de l’Alaska. «J’ai découvert que tous les perspectives m’étaient ouvertes, il y a tant de lieux de travail possibles. Si vous ne vous imposez pas de limite sur le plan géographique, les possibilités sont immenses.»
Depuis 2010, Mme Furgione est administratrice adjointe des Services météorologiques et directrice adjointe du Service météorologique national (NWS), qui font tous deux partie de l’Administration nationale pour les océans et l’atmosphère (NOAA) des États-Unis d’Amérique. À ce titre, elle est responsable des activités météorologiques quotidiennes destinées aux civils sur les territoires des États-Unis, leurs eaux adjacentes et leurs zones océaniques. Elle est fière d’avoir reçu deux Médailles de la NOAA en 2011, l’une au titre de la vision et la stratégie de la NOAA dans l’Arctique, et l’autre pour avoir mis en place un système d’exécution et d’évaluation de la stratégie de la NOAA. Mme Furgione a été nommée représentante permanente des États-Unis d’Amérique auprès de l’OMM en mars 2013.
Elle estime qu’il faut être passionnée et curieuse pour réussir. «Je pose toujours beaucoup de questions et je m’implique dans toutes les activités possibles.»
Contributrices à l’OMM
- Assia Alexieva, chargée du suivi et de l'évaluation, Bureau de la planification stratégique
- Veronica Grasso, administratrice de projets, Bureau du Cadre mondial pour les services climatologiques