Le Congrès météorologique mondial vise une approche plus intégrée du système Terre

31 mai 2019

Au programme de l’OMM: amélioration des services météorologiques, climatologiques, hydrologiques et connexes, des partenariats public-privé, des observations et de l’échange de données ainsi que de la recherche et du développement des capacités

Le Congrès météorologique mondial aura lieu du 3 au 14 juin pour convenir d’une stratégie et d’outils destinés à aider les pays à améliorer la résilience face aux chocs météorologiques, hydrologiques, climatologiques et environnementaux, à renforcer les observations et prévisions scientifiques et à combler les lacunes en matière de capacités.

Au programme de l’OMM: amélioration des services météorologiques, climatologiques, hydrologiques et connexes, des partenariats public-privé, des observations et de l’échange de données ainsi que de la recherche et du développement des capacités

Le Congrès météorologique mondial aura lieu du 3 au 14 juin pour convenir d’une stratégie et d’outils destinés à aider les pays à améliorer la résilience face aux chocs météorologiques, hydrologiques, climatologiques et environnementaux, à renforcer les observations et prévisions scientifiques et à combler les lacunes en matière de capacités.

Organisé tous les quatre ans, le Congrès définit les orientations stratégiques, politiques et normatives, adopte le budget et élit les titulaires de fonctions au sein de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), forte de 193 Membres. Cette année, il débattra d’une vaste réforme des structures de gouvernance de l’OMM destinée à parer aux principaux risques et à répondre aux défis d’un monde en évolution rapide.

À l’ordre du jour également le renforcement du réseau d’observation sur lequel sont fondées toutes les prévisions; l’amélioration des services météorologiques et climatologiques dans le contexte du changement climatique et de l’augmentation du nombre et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes; l’appui des services hydrologiques à la gestion durable de l’eau; l’approche scientifique intégrée du système Terre; l’appui au développement des capacités; les partenariats avec le secteur privé et la politique en matière de données.

Les activités suivantes auront lieu pendant le Congrès: un dialogue spécifique sur les océans, une séance sur l’élargissement des partenariats pour le développement, une assemblée parallèle sur l’hydrologie, un dialogue entre le secteur public et le secteur privé, et le salon Meteorological Technology World Expo, où seront présentées les toutes dernières techniques de prévision, de mesure et d’analyse dans les domaines climatologique, météorologique et hydrométéorologique.

Accès de tous à des informations et services de la meilleure qualité

Le Congrès devrait approuver un nouveau plan stratégique pour concrétiser sa vision d’ensemble: «À l’horizon 2030, un monde dans lequel toutes les nations, notamment les plus vulnérables, maîtriseront mieux les conséquences socio-économiques des phénomènes extrêmes liés au temps, à l’eau, au climat et à l’environnement et auront la capacité de favoriser le développement durable grâce aux meilleurs services possibles, tant sur terre qu’en mer et dans les airs.»

«Les experts de l’OMM et les services météorologiques et hydrologiques nationaux n’ont jamais été aussi sollicités. Les répercussions socio-économiques des aléas météorologiques, climatologiques et hydrologiques sont de plus en plus graves à cause de la dégradation de l’environnement, de l’urbanisation et, surtout, du changement climatique», a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, M. Petteri Taalas.

«Le changement climatique modifie les régimes des précipitations, ce qui accroît le stress hydrique et l’insécurité alimentaire. Il a des incidences sur l’intensité et la trajectoire des tempêtes tropicales. L’élévation du niveau de la mer s’accélère et pourrait atteindre un rythme bien plus soutenu que prévu d’ici la fin du siècle», a souligné M. Taalas.

Selon la dernière enquête de l’OMM, seuls 27 % des Membres de l’OMM disposent de services hydrométéorologiques avancés, tandis que 26 % ne fournissent que des services de base ou des services inadéquats.

Environ 94 % des Membres de l’OMM ont mis en place un dispositif de prévention des catastrophes, mais seuls 57 % fournissent des prévisions axées sur les impacts.

L’OMM veille à ce que tous les pays aient accès à des prévisions météorologiques et climatologiques de grande qualité communiquées par des centres spécialisés désignés au plan régional et mondial et à ce qu’ils disposent de services d'alerte précoce multidangers. Par ailleurs, l’OMM développe des services intégrés pour les zones urbaines et le secteur de la santé, qui portent sur des facteurs de stress tels que la mauvaise qualité de l’air et les vagues de chaleur.

Innovation

L’OMM coordonne les travaux de milliers d’experts de services météorologiques et hydrologiques, d’instituts de recherches et d’universités. Au plan international, elle joue un rôle central dans le recueil quotidien des millions d’observations provenant de satellites, stations terrestres et en altitude, bouées océaniques, navires et aéronefs. Ces observations servent à élaborer chaque jour des prévisions météorologiques, maritimes et de la qualité de l’air, ainsi qu’à assurer une surveillance à long terme de notre planète.

Les prévisions sont devenues plus fiables, mais de grandes zones géographiques ne sont pas incluses dans le système mondial d’observation de base. En effet, de nombreux pays en développement disposent de capacités insuffisantes, notamment en Afrique et dans certaines régions d’Amérique du Sud et d’Asie.

«L’innovation scientifique recèle autant de possibilités qu’il y a de lacunes dans le réseau d’observation, ces dernières nous faisant courir des risques à tous. À une époque où les satellites sont à la pointe de la technologie et où l’on étudie l’intelligence artificielle, certains pays ne sont toujours pas équipés de simples pluviomètres» a indiqué M. Taalas.

Une nouvelle génération d’infrastructures de base est présentée au Congrès: système intégré d'observation (WIGOS à l’horizon 2040), version 2.0 du Système d'information de l'OMM, nouvelle architecture de surveillance du climat depuis l’espace et Système mondial de traitement des données et de prévision sans discontinuité.

L’OMM met en avant une approche intégrée novatrice du système Terre ainsi que la culture de la science axée sur les services. Elle a également intensifié sa collaboration avec des partenaires pour le développement tels que la Banque mondiale et le Fonds vert pour le climat afin de favoriser une hausse des investissements judicieux et ciblés dans les services hydrométéorologiques.

Plan stratégique

Le Congrès devrait approuver le Plan stratégique de l’OMM pour la période 2020-2030.

Y figurent cinq buts à long terme ainsi que les grandes priorités suivantes:

  • Intensifier la préparation et réduire les pertes humaines et matérielles causées par les conditions hydrométéorologiques extrêmes,
  • Favoriser la prise de décisions qui tiennent compte des facteurs climatiques afin de renforcer la résilience et l’adaptation face aux risques,
  • Accroître la valeur socio-économique des services météorologiques, climatologiques, hydrologiques et environnementaux connexes.

Conformément au plan stratégique, le Congrès envisagera une réforme fondamentale des structures de gouvernance de l’OMM. Il est nécessaire de procéder régulièrement à des réformes au regard des éléments suivants: la menace grandissante créée par les conditions météorologiques et climatiques extrêmes pousse à agir en faveur de la résilience, l’atténuation et l’adaptation; les disparités croissantes en matière de capacités mettent en péril les infrastructures et les services mondiaux; les rapides avancées de la science et des techniques alliées à l’évolution de la fourniture des données et des services exigent des partenariats novateurs et d’autres moteurs.

Réforme de l’OMM

La réforme vise à coordonner les systèmes d'observation et de gestion des données, à normaliser les observations et les mesures, à mettre en place des mécanismes de collaboration avec des partenaires hors de la communauté de l'OMM et à harmoniser les services afin d'étayer la prise de décisions et d'optimiser les bénéfices socio-économiques.

Les avantages découlant du processus de réforme de l'OMM devraient être les suivants:

  • Approche axée sur le système Terre englobant la météorologie, la climatologie, l’hydrologie, l’océanographie, la sismologie, la volcanologie, la qualité de l'air et les gaz à effet de serre,
  • Services multidangers sans discontinuité axés sur les impacts et couvrant les domaines du temps, du climat, de l’eau, de l’aviation, de la marine, de l’agriculture, du milieu urbain, de l’énergie et de la santé,
  • Perspective élargie dans le domaine du climat: coordination des observations, des services, de la science, de l’atténuation et de l’adaptation,
  • Participation plus active des services hydrologiques aux activités de l’OMM et aux synergies temps-eau,
  • Participation organisée et contrôlée du secteur privé aux activités de l’OMM,
  • Utilisation optimale des ressources des Services météorologiques et hydrologiques nationaux et du Secrétariat, et donc soutien accru aux activités régionales.

Pour de plus amples renseignements, veuillez prendre contact avec Clare Nullis, attachée de presse (courriel: cnullis@wmo.int; tél. port.: +41 (0)79 709 13 97).

Notes aux rédacteurs

Au programme de l’OMM: amélioration des services météorologiques, climatologiques, hydrologiques et connexes, des partenariats public-privé, des observations et de l’échange de données ainsi que de la recherche et du développement des capacités

Le Congrès météorologique mondial aura lieu du 3 au 14 juin pour convenir d’une stratégie et d’outils destinés à aider les pays à améliorer la résilience face aux chocs météorologiques, hydrologiques, climatologiques et environnementaux, à renforcer les observations et prévisions scientifiques et à combler les lacunes en matière de capacités.

Organisé tous les quatre ans, le Congrès définit les orientations stratégiques, politiques et normatives, adopte le budget et élit les titulaires de fonctions au sein de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), forte de 193 Membres. Cette année, il débattra d’une vaste réforme des structures de gouvernance de l’OMM destinée à parer aux principaux risques et à répondre aux défis d’un monde en évolution rapide.

À l’ordre du jour également le renforcement du réseau d’observation sur lequel sont fondées toutes les prévisions; l’amélioration des services météorologiques et climatologiques dans le contexte du changement climatique et de l’augmentation du nombre et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes; l’appui des services hydrologiques à la gestion durable de l’eau; l’approche scientifique intégrée du système Terre; l’appui au développement des capacités; les partenariats avec le secteur privé et la politique en matière de données.

Les activités suivantes auront lieu pendant le Congrès: un dialogue spécifique sur les océans, une séance sur l’élargissement des partenariats pour le développement, une assemblée parallèle sur l’hydrologie, un dialogue entre le secteur public et le secteur privé, et le salon Meteorological Technology World Expo, où seront présentées les toutes dernières techniques de prévision, de mesure et d’analyse dans les domaines climatologique, météorologique et hydrométéorologique.

Accès de tous à des informations et services de la meilleure qualité

Le Congrès devrait approuver un nouveau plan stratégique pour concrétiser sa vision d’ensemble: «À l’horizon 2030, un monde dans lequel toutes les nations, notamment les plus vulnérables, maîtriseront mieux les conséquences socio-économiques des phénomènes extrêmes liés au temps, à l’eau, au climat et à l’environnement et auront la capacité de favoriser le développement durable grâce aux meilleurs services possibles, tant sur terre qu’en mer et dans les airs.»

«Les experts de l’OMM et les services météorologiques et hydrologiques nationaux n’ont jamais été aussi sollicités. Les répercussions socio-économiques des aléas météorologiques, climatologiques et hydrologiques sont de plus en plus graves à cause de la dégradation de l’environnement, de l’urbanisation et, surtout, du changement climatique», a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, M. Petteri Taalas.

«Le changement climatique modifie les régimes des précipitations, ce qui accroît le stress hydrique et l’insécurité alimentaire. Il a des incidences sur l’intensité et la trajectoire des tempêtes tropicales. L’élévation du niveau de la mer s’accélère et pourrait atteindre un rythme bien plus soutenu que prévu d’ici la fin du siècle», a souligné M. Taalas.

Selon la dernière enquête de l’OMM, seuls 27 % des Membres de l’OMM disposent de services hydrométéorologiques avancés, tandis que 26 % ne fournissent que des services de base ou des services inadéquats.

Environ 94 % des Membres de l’OMM ont mis en place un dispositif de prévention des catastrophes, mais seuls 57 % fournissent des prévisions axées sur les impacts.

L’OMM veille à ce que tous les pays aient accès à des prévisions météorologiques et climatologiques de grande qualité communiquées par des centres spécialisés désignés au plan régional et mondial et à ce qu’ils disposent de services d'alerte précoce multidangers. Par ailleurs, l’OMM développe des services intégrés pour les zones urbaines et le secteur de la santé, qui portent sur des facteurs de stress tels que la mauvaise qualité de l’air et les vagues de chaleur.

Innovation

L’OMM coordonne les travaux de milliers d’experts de services météorologiques et hydrologiques, d’instituts de recherches et d’universités. Au plan international, elle joue un rôle central dans le recueil quotidien des millions d’observations provenant de satellites, stations terrestres et en altitude, bouées océaniques, navires et aéronefs. Ces observations servent à élaborer chaque jour des prévisions météorologiques, maritimes et de la qualité de l’air, ainsi qu’à assurer une surveillance à long terme de notre planète.

Les prévisions sont devenues plus fiables, mais de grandes zones géographiques ne sont pas incluses dans le système mondial d’observation de base. En effet, de nombreux pays en développement disposent de capacités insuffisantes, notamment en Afrique et dans certaines régions d’Amérique du Sud et d’Asie.

«L’innovation scientifique recèle autant de possibilités qu’il y a de lacunes dans le réseau d’observation, ces dernières nous faisant courir des risques à tous. À une époque où les satellites sont à la pointe de la technologie et où l’on étudie l’intelligence artificielle, certains pays ne sont toujours pas équipés de simples pluviomètres» a indiqué M. Taalas.

Une nouvelle génération d’infrastructures de base est présentée au Congrès: système intégré d'observation (WIGOS à l’horizon 2040), version 2.0 du Système d'information de l'OMM, nouvelle architecture de surveillance du climat depuis l’espace et Système mondial de traitement des données et de prévision sans discontinuité.

L’OMM met en avant une approche intégrée novatrice du système Terre ainsi que la culture de la science axée sur les services. Elle a également intensifié sa collaboration avec des partenaires pour le développement tels que la Banque mondiale et le Fonds vert pour le climat afin de favoriser une hausse des investissements judicieux et ciblés dans les services hydrométéorologiques.

Plan stratégique

Le Congrès devrait approuver le Plan stratégique de l’OMM pour la période 2020-2030.

Y figurent cinq buts à long terme ainsi que les grandes priorités suivantes:

  • Intensifier la préparation et réduire les pertes humaines et matérielles causées par les conditions hydrométéorologiques extrêmes,
  • Favoriser la prise de décisions qui tiennent compte des facteurs climatiques afin de renforcer la résilience et l’adaptation face aux risques,
  • Accroître la valeur socio-économique des services météorologiques, climatologiques, hydrologiques et environnementaux connexes.

Conformément au plan stratégique, le Congrès envisagera une réforme fondamentale des structures de gouvernance de l’OMM. Il est nécessaire de procéder régulièrement à des réformes au regard des éléments suivants: la menace grandissante créée par les conditions météorologiques et climatiques extrêmes pousse à agir en faveur de la résilience, l’atténuation et l’adaptation; les disparités croissantes en matière de capacités mettent en péril les infrastructures et les services mondiaux; les rapides avancées de la science et des techniques alliées à l’évolution de la fourniture des données et des services exigent des partenariats novateurs et d’autres moteurs.

Réforme de l’OMM

La réforme vise à coordonner les systèmes d'observation et de gestion des données, à normaliser les observations et les mesures, à mettre en place des mécanismes de collaboration avec des partenaires hors de la communauté de l'OMM et à harmoniser les services afin d'étayer la prise de décisions et d'optimiser les bénéfices socio-économiques.

Les avantages découlant du processus de réforme de l'OMM devraient être les suivants:

  • Approche axée sur le système Terre englobant la météorologie, la climatologie, l’hydrologie, l’océanographie, la sismologie, la volcanologie, la qualité de l'air et les gaz à effet de serre,
  • Services multidangers sans discontinuité axés sur les impacts et couvrant les domaines du temps, du climat, de l’eau, de l’aviation, de la marine, de l’agriculture, du milieu urbain, de l’énergie et de la santé,
  • Perspective élargie dans le domaine du climat: coordination des observations, des services, de la science, de l’atténuation et de l’adaptation,
  • Participation plus active des services hydrologiques aux activités de l’OMM et aux synergies temps-eau,
  • Participation organisée et contrôlée du secteur privé aux activités de l’OMM,
  • Utilisation optimale des ressources des Services météorologiques et hydrologiques nationaux et du Secrétariat, et donc soutien accru aux activités régionales.

Pour de plus amples renseignements, veuillez prendre contact avec Clare Nullis, attachée de presse (courriel: cnullis@wmo.int; tél. port.: +41 (0)79 709 13 97).

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