Le nombre de catastrophes d’origine météorologique, climatique et hydrologique a été multiplié par cinq entre 1970 et 2019. Au cours de cette période de cinquante ans, 11 000 catastrophes ont été attribuées aux aléas hydrométéorologiques. Elles ont causé plus de 2 millions de morts et 3 640 milliards de dollars É.-U. de pertes. Entre la première et la dernière décennie de cette période, néanmoins, le nombre de décès a été divisé par trois, grâce à l’amélioration des systèmes d’alerte précoce. Malheureusement, les pertes économiques liées aux phénomènes météorologiques, climatiques et hydrologiques extrêmes ont été multipliées par sept.
Les scientifiques prévoient avec un degré de confiance élevé que la fréquence et l’intensité des extrêmes de chaleur, des vagues de chaleur marines, des fortes précipitations et des sécheresses, ainsi que la fréquence des cyclones tropicaux de forte intensité, augmenteront au cours des prochaines décennies sous l’effet du changement climatique (GIEC, 2012, 2014 et 2021). Ce constat est d’autant plus alarmant que les personnes les plus vulnérables – femmes, enfants, personnes handicapées, minorités, pauvres, etc. – supportent une part disproportionnée des effets des catastrophes et sont les plus menacées par la crise climatique. Entre 1970 et 2019, environ neuf décès sur 10 dus aux phénomènes hydrométéorologiques sont survenus dans les pays en développement. On estime qu’un tiers de la population mondiale – vivant en majeure partie dans des pays en développement – n’est toujours pas couverte par les systèmes d’alerte précoce.
Le cadre du Système mondial d’alerte multidanger (SMAM), initiative de l’OMM à laquelle participent de nombreux organismes partenaires, a pour objectif d’améliorer les capacités d’alerte des Membres de manière à combler les lacunes de la couverture des systèmes d’alerte précoce. Il vise en outre à renforcer les liens entre les systèmes d’alerte précoce et les processus décisionnels – ainsi que la confiance et la collaboration entre les personnes qui sont aux manettes de ces systèmes et processus – à différentes échelles temporelles et spatiales. Le cadre appuiera la réduction des risques de catastrophe, la préparation et l’intervention – c’est-à-dire les actions conçues pour sauver des vies et des moyens de subsistance – et protégera ainsi les acquis du développement dans les régions régulièrement en proie à des phénomènes à fort impact.
La mission à long terme du SMAM, telle que décrite par le Conseil exécutif en 2017, est que «à l’échelle internationale, les décideurs reconnaissent au système le statut de corpus d’alertes et d’informations faisant foi liées aux phénomènes à fort impact dans les domaines du temps, de l’eau, des océans et du climat». Deux ans plus tard, en 2019, le Congrès météorologique mondial (Cg-18) a approuvé l’élaboration d’une stratégie et d’un plan de mise en œuvre du cadre SMAM. L’OMM a mis en place l’Équipe d’experts pour le Système mondial d’alerte multidanger, qu’elle a chargée de concrétiser cette ambition.
«Le cadre du SMAM s’appuiera sur les dispositions et les mécanismes de développement des capacités établis par l’OMM pour accélérer le soutien au renforcement des capacités d’alerte des pays et pouvoir répondre à la demande croissante d’informations faisant foi dans le contexte de l’évolution du climat.» – Fred Branski, Président de l’Équipe d’experts sur le SMAM
L’OMM renforce son appui aux Membres pour améliorer leurs capacités d’alerte
Les pays les moins avancés (PMA), les petits États insulaires en développement (PEID) et de nombreux pays en développement se heurtent à des difficultés spécifiques en matière de systèmes d’alerte précoce et méritent une attention particulière compte tenu de leur plus grande vulnérabilité et du fait que les risques auxquels ils sont exposés dépassent souvent de beaucoup leurs capacités d’intervention et de relèvement. Dans ces pays, les catastrophes peuvent annihiler des années de progrès et inverser les trajectoires de développement.
Au début de 2021, l’OMM a lancé une initiative de procédure accélérée «Fast-Track» pour aider les Membres, d’abord en Afrique où se trouvent 33 des 46 PMA désignés par les Nations Unies, à développer et à renforcer leurs systèmes d’alerte précoce multidangers (MHEWS). Cette initiative apporte une aide immédiate aux Membres et permet de tirer des enseignements utiles pour nourrir et faire avancer la stratégie et le plan de mise en œuvre du cadre du SMAM.
L’initiative «Fast-Track» va se concentrer dans un premier temps sur la mise en œuvre du Protocole d’alerte commun (PAC), qui constitue un élément clé de la réussite du SMAM. Depuis 2006, l’OMM reconnaît le PAC comme étant la norme clé pour les alertes publiques, tous risques et tous médias confondus, provenant de sources faisant autorité. Toutefois, l’adoption de cette norme par les Services météorologiques et hydrologiques nationaux (SMHN) est restée relativement faible (voir: Communiquer pour sauver des vies: améliorer les messages dans les systèmes d’alerte précoce).
L’initiative «Fast-Track» a recruté des experts pour aider les pays africains à mettre en place les composants logiciels adéquats du PAC et dispenser des formations pratiques dans un environnement d’apprentissage «sur le tas», qui permet de surmonter les obstacles au fur et à mesure qu’ils se présentent au cours de la mise en œuvre. La figure 1 illustre la réussite de l’initiative: lorsqu’elle a débuté en 2021, deux pays africains diffusaient des alertes PAC, et en février 2022, ils étaient 16. Forte du succès rencontré par l’initiative en Afrique, l’OMM travaillera au cours de l’année à venir avec les groupes de travail sur les services ou le SMAM dont sont dotés depuis peu les conseils régionaux, afin de développer et faire progresser les activités «Fast-Track», par exemple en Amérique du Sud et en Asie.
Pour aider les Membres à mettre le PAC en œuvre, l’OMM collabore avec ses partenaires à la création d’un service d’assistance sur le PAC, qui faciliterait la mise en œuvre du protocole au niveau des pays en mettant à leur disposition des informations, des méthodes et des outils. Les parties prenantes à ce service appuieront la mise en œuvre du PAC à plus grande échelle, en promouvant une coordination et une collaboration plus poussées par le biais d’une communauté de soutien à la généralisation du PAC. À l’automne 2021, l’OMM, l’Union internationale des télécommunications (UIT) et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) ont organisé un atelier de cadrage pour examiner les lacunes communes en matière de capacités techniques et autres obstacles à la mise en œuvre du PAC et pour éclairer la conception du service d’assistance sur le PAC. Un répertoire des logiciels disponibles, des supports de formation, un guide de mise en œuvre étape par étape et un recueil des questions fréquemment posées seront produits. Les travaux sur l’élaboration et la mise en place du service d’assistance sur le PAC se poursuivront en 2022.
Pour encourager l’utilisation du PAC lors de la diffusion d’alertes en cas de phénomènes hydrologiques dangereux, l’OMM recueille et élabore des études de cas décrivant l’expérience des pays qui ont appliqué le PAC à l’hydrologie. L’objectif est que ces études de cas représentent des SMHN à différents niveaux de développement et autant de Régions de l’OMM que possible, et qu’elles mettent en évidence les avantages et les défis découlant de l’utilisation du PAC.
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Figure 1. Le succès de l’initiative «Fast-Track» en Afrique (Conseil régional I) |
SMAM – La voie à suivre
Pour concrétiser l’ambition formulée par le Conseil exécutif pour le SMAM, l’équipe d’experts travaille actuellement sur les réalisations attendues en coordination avec les Conseils régionaux de l’OMM et les équipes d’experts concernées de la Commission des services et applications se rapportant au temps, au climat, à l’eau et à l’environnement (SERCOM) et de la Commission des observations, des infrastructures et des systèmes d’information (INFCOM). Les plans décrivant les moyens envisagés par le SMAM pour réaliser les objectifs suivants devraient être présentés pour examen au Dix-neuvième Congrès météorologique mondial en 2023:
- Élaboration de la stratégie et du plan de mise en œuvre du cadre du SMAM, processus qui s’appuiera sur toutes les entités de l’OMM et les activités de développement des capacités, ainsi que sur d’autres institutions pertinentes traitant d’autres types d’aléas. Le plan comprendra l’ébauche d’un référentiel des alertes et des f lux d’information définis, qui s’appuiera sur les normes et infrastructures actuelles de l’OMM et sera utilisé pour échanger des informations f iables relatives aux alertes communiquées par les Membres.
- Élaboration d’une feuille de route relative au développement des capacités (aux niveaux national, infrarégional et régional, avec diffusion des bonnes pratiques), pour permettre aux Membres qui ont besoin de renforcer leurs systèmes d’alerte d’émettre des alertes de meilleure qualité, de façon plus efficace et efficiente.
- Amélioration de la disponibilité et de l’accessibilité physique et financière des systèmes d’alerte précoce multidangers des Membres tels que décrits dans le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030, de sorte que tous les citoyens aient accès aux informations (ou sources d’information) faisant autorité disponibles, pour pouvoir anticiper les phénomènes liés au temps, au climat, à l’eau et à l’océan, atténuer leur impact, s’y préparer et y répondre.
- Renforcement du rôle prépondérant des SMHN des Membres de l’OMM dans la diffusion d’alertes rapides officielles sur les phénomènes liés au temps, à l’eau, à l’océan, au climat et à la météorologie de l’espace, de sorte que les décideurs et les populations exposées aux risques reçoivent des informations faisant autorité pour pouvoir se préparer à ces phénomènes et intervenir quand ils surviennent.
- Amélioration de la visibilité des SMHN auprès de leurs gouvernements et des organismes d’aide au développement ainsi que de la visibilité de l’OMM en général, tous étant des contributeurs essentiels aux objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies.
- Renforcement de la coopération pour la gestion des risques de catastrophe et les MHEWS aux niveaux national, régional et mondial, y compris la collaboration transfrontalière et interrégionale, et mise en place d’une communauté de praticiens pour diffuser les messages d’alerte et encourager l’harmonisation.
- Fourniture d’un cadre aux organismes d’aide au développement afin de leur permettre d’investir dans des projets MHEWS de développement des capacités destinés aux Membres.
La fresque de la transformation du cadre du SMAM représentée à la figure 2 indique les actions initiales envisagées au titre de la stratégie et du plan de mise en œuvre du cadre du SMAM pour aider les pays. Le cadre s’appuiera sur les éléments existants de l’infrastructure d’observation et de modélisation de l’OMM ainsi que sur ses activités de soutien à la science et à l’innovation et au développement des capacités pour renforcer les capacités d’alerte des Membres – autrement dit, il n’est pas prévu de créer un nouveau système d’alerte indépendant.
L’Équipe d’experts du SMAM a entrepris d’examiner les différents éléments du cycle de valeur des systèmes d’alerte précoce pour repérer les lacunes et les possibilités de transformation ainsi que les points d’entrée à partir desquels les capacités d’alerte des Membres pourraient être accélérées. Le cycle de valeur des systèmes d’alerte précoce comprend les éléments suivants (Golding, 2019; Vogel, 2019; OMM, 2018):
- la vulnérabilité/les capacités d’adaptation/ l’exposition aux dangers des systèmes/personnes,
- le contexte de décision, le niveau de confiance du décideur vis-à-vis des sources d’information faisant autorité, et la prise en compte de toute autre source d’information digne de confiance pour éclairer la prise de décision,
- la capacité d’alerte des Membres,
- la surveillance, la prévision, la confiance dans la réduction d’échelle des attributs physiques des dangers hydrométéorologiques,
- le calcul de la fiabilité des prévisions et la communication du résultat,
- la quantification des impacts primaires et tertiaires anticipés des phénomènes dangereux et la communication du résultat,
- les changements de comportement résultant de la diffusion de l’alerte,
- l’évaluation des avantages et/ou des conséquences fortuites des changements de comportement,
- l’évaluation ex post et la collecte des enseignements tirés de l’expérience, pour affiner la conception des MHEWS.
Les composantes de l’OMM et les partenariats stratégiques ayant pour but de combler les lacunes sont cartographiés et exploités, pour instiller des changements porteurs de transformations dans les capacités d’alerte et le cycle de valeur des systèmes d’alerte précoce. Les accords régionaux entre les SMHN et les Centres météorologiques régionaux spécialisés (CMRS) du Système mondial de traitement des données et de prévision (SMTDP) seront mis à profit pour amplifier l’appui aux capacités des Membres. Il est en outre prévu que le nouveau Centre d’excellence pour le climat et la résilience aux catastrophes joue un rôle de soutien aux capacités d’alerte des Membres, notamment à travers l’élaboration collaborative de ressources et de matériel didactiques.
Dans son approche initiale, l’Équipe d’experts du SMAM propose également d’utiliser d’autres outils existants – notamment le Centre d’information sur les phénomènes météorologiques dangereux de l’OMM et le registre des autorités chargées de donner l’alerte au sein des Membres de l’OMM – afin de créer un référentiel d’alertes et d’informations faisant autorité concernant les phénomènes météorologiques, hydrologiques, océaniques et climatiques à fort impact. L’équipe étudiera en outre les possibilités de passer des accords avec l’Organisation maritime internationale (OMI) et les coordonnateurs NAVAREA – par l’intermédiaire du Sous-comité du Service mondial d’avertissements de navigation de l’Organisation hydrographique internationale (OHI) – dans le but d’acquérir les alertes océaniques historiques diffusées par le Système mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM) et de les placer dans le référentiel central du cadre du SMAM. L
’OMM continuera d’aider les Membres par le biais du cadre du SMAM, qui permettra la diffusion d’alertes en cas d’urgence tous risques et tous médias confondus et garantira ainsi l’accès à l’information et la capacité d’action des citoyens. Ce besoin revêt un caractère d’urgence car les systèmes d’alerte précoce multidangers sont essentiels pour gérer les risques de catastrophe systémiques et permettre l’adaptation au changement climatique.
La réussite ultime du cadre du SMAM serait que les alertes produites par l’ensemble des Membres soient agrégées, accessibles et connectées aux processus de prise de décision. Il sera fait en sorte d’établir des liens entre les avantages socio-économiques obtenus – diminution des pertes en vies humaines et en moyens de subsistance qui freinent le développement – et les mécanismes de suivi du Cadre de Sendai, de l’Accord de Paris conclu au titre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et des ODD.
Le partenariat entre l’OMM et l’UNDRR transforme le paradigme du suivi et de l’évaluation. Dans le cadre d’un projet conjoint soutenu par l’Initiative sur les systèmes d’alerte précoce aux risques climatiques (CREWS), les deux institutions examinent comment les pays pourraient améliorer l’évaluation et le contrôle de l’efficacité de leurs systèmes d’alerte précoce. Un ensemble d’indicateurs personnalisés a été mis au point au sein du système de suivi du Cadre de Sendai, afin que les pays puissent choisir ceux d’entre eux qui sont les plus adaptés pour mesurer, sur une base volontaire, l’efficacité de leurs MHEWS en fonction de leur contexte individuel. Les indicateurs personnalisés proposés pourraient en outre faciliter la mesure de l’efficacité des systèmes d’alerte précoce au regard d’autres dangers, notamment les dangers d’origine géologique et biologique, entre autres, et par ce biais assurer la cohérence et la production de rapports de portée globale pour le système de suivi du Cadre de Sendai. Un ensemble d’indicateurs de base a été élaboré et révisé par un groupe de travail composé d’experts gouvernementaux spécialistes de l’hydrométéorologie et de la réduction des risques de catastrophe. Un module de formation en cours d’élaboration permettra d’appliquer à titre pilote ces indicateurs dans les sous-régions de l’Afrique de l’Ouest et du Pacifique; en complément, un laboratoire d’apprentissage sera mis en place dans le cadre de la Plate-forme mondiale pour la réduction des risques de catastrophe 2022, pour recueillir des commentaires et affiner les éléments.
The GMAS Expert Team is currently interrogating the various elements of the EWS value cycle to identify gaps and opportunities for transformation as well as entry points to accelerate alerting capacities in Members. The EWS value cycle includes several elements (Golding, 2019; Vogel, 2019; WMO, 2018):
- vulnerability/coping capacities/exposure of systems/people to hazards.
- the decision context, decision maker’s level of trust in authoritative sources of information, and due consideration of any additional trusted sources of information to inform decision-making.
- member alerting capacity.
- monitoring, forecasting, trust in downscaling of the physical attributes of hydrometeorological hazards.
- calculating and communicating forecast reliability.
- quantifying and communicating the anticipated primary and tertiary impacts of hazardous events.
- behaviour change as a result of warning dissemination.
- assessment of benefits and/or unintended outcomes behaviour change.
- post assessment and learning to refine MHEWS design.
Figure 2.
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Légende
CEPMMT: Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme
CMP: centre mondial de production
CMRS: Centres météorologiques régionaux spécialisés
CR I: Conseil régional pour l’Afrique
CR III : Conseil régional pour l’Amérique du Sud
CRFP: Centres régionaux de formation professionnelle
IA-RRC: Intelligence artificielle pour la réduction des risques de catastrophe,
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MHEWS: systèmes d’alerte précoce multidangers,
PAC: Protocole d’alerte commun
Pal: Prévision axée sur les impacts
SMHN: Service météorologique et hydrologique national
SMTDP: Système mondial de traitement des données et de prévision
RTC: Regional Training Centres
SWIC : Centre d’information sur les phénomènes météorologiques violents
WWIS: Service d’information météorologique mondiale
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WMO components and strategic partnerships to bridge gaps are being mapped and leveraged to enable transformational change in alerting capabilities and the EWS value cycle. Regional arrangements between NMHSs and Regional Specialized Meteorological Centres (RSMC) within the Global Data-Processing and Forecasting System (GDPFS) will be leveraged to scale capacity support to Members. Moreover, it is envisioned the new Centre of Excellence for Climate and Disaster Resilience (CoE) will also play a role in supporting the alerting capacities of Members, including through collaborative development of training material and resources.
The initial approach of the GMAS Expert Team also proposes the use of other existing tools – such as the WMO Severe Weather Information Centre and the Register of WMO Members Alerting Authorities – to create a repository of authoritative warnings and information related to high-impact weather, water, ocean and climate events Arrangements with the International Maritime Organization (IMO) and NAVAREA Coordinators through the International Hydrographic Organization (IHO) World-wide Navigational Warning Service Sub- Committee (WWNWS-SC) to acquire historical ocean alerts broadcasted via the Global Maritime Distress and Safety System (GMDSS) into the central GMAS Framework repository will also be explored.
WMO remains committed to supporting Members through the GMAS Framework by enabling multi-hazard, all-media emergency alerting to ensure citizens have access to information and the ability to act. The need is pressing: MHEWS are critical for managing systemic disaster risk and enabling climate change adaptation.
The ultimate success of the GMAS Framework would be to have warnings from all Members produced, aggregated, available and connected to decision making processes. Efforts will be made to link the resulting socioeconomic benefits – decreases in the loss of lives and livelihoods that set back development – to the monitoring mechanisms for the Sendai Framework, the Paris Agreement of the United Nations Framework Convention on Climate Change, and the SDGs.
Le cadre du SMAM – Passer à une approche plus agile fondée sur les résultats
Sommes-nous sur la bonne voie pour atteindre les objectifs du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030, qui supposent de réduire le nombre de personnes tuées et touchées par les catastrophes et le montant des pertes économiques? Les efforts d’adaptation déployés au niveau national conformément à l’Accord de Paris, en particulier à propos des systèmes d’alerte précoce, contribuent-ils effectivement à renforcer la résilience? Les alertes et les services apportent-ils l’appui voulu aux processus décisionnels pour préserver les progrès accomplis au regard des objectifs de développement durable?
Actuellement, l’efficacité des MHEWS est auto-évaluée par les pays, à l’aide de paramètres tels que le niveau d’application des connaissances sur les risques de catastrophe, la détection, la surveillance, l’analyse et la prévision des dangers et de leurs conséquences possibles, ainsi que la diffusion et la communication des alertes et des informations associées sur les probabilités et les impacts. Mais nos efforts sont-ils efficaces?
Le partenariat entre l’OMM et l’UNDRR transforme le paradigme du suivi et de l’évaluation. Dans le cadre d’un projet conjoint soutenu par l’Initiative sur les systèmes d’alerte précoce aux risques climatiques (CREWS), les deux institutions examinent comment les pays pourraient améliorer l’évaluation et le contrôle de l’efficacité de leurs systèmes d’alerte précoce. Un ensemble d’indicateurs personnalisés a été mis au point au sein du système de suivi du Cadre de Sendai, afin que les pays puissent choisir ceux d’entre eux qui sont les plus adaptés pour mesurer, sur une base volontaire, l’efficacité de leurs MHEWS en fonction de leur contexte individuel. Les indicateurs personnalisés proposés pourraient en outre faciliter la mesure de l’efficacité des systèmes d’alerte précoce au regard d’autres dangers, notamment les dangers d’origine géologique et biologique, entre autres, et par ce biais assurer la cohérence et la production de rapports de portée globale pour le système de suivi du Cadre de Sendai. Un ensemble d’indicateurs de base a été élaboré et révisé par un groupe de travail composé d’experts gouvernementaux spécialistes de l’hydrométéorologie et de la réduction des risques de catastrophe. Un module de formation en cours d’élaboration permettra d’appliquer à titre pilote ces indicateurs dans les sous-régions de l’Afrique de l’Ouest et du Pacifique; en complément, un laboratoire d’apprentissage sera mis en place dans le cadre de la Plate-forme mondiale pour la réduction des risques de catastrophe 2022, pour recueillir des commentaires et affiner les éléments learning lab at the Global Platform Disaster Risk Reduction 2022 to collect feedback and refine the elements.
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Auteurs
Par Fred Branski, Administration américaine pour les océans et l’atmosphère (NOAA, États-Unis d’Amérique); Armstrong Cheng, Observatoire de Hong Kong (Hong Kong, région administrative spéciale de Chine); Rahul Sengupta, Animesh Kumar et Sandra Amlang, Bureau des Nations Unies pour la prévention des catastrophes (UNDRR); et Erica Allis, Samuel Muchemi, Adanna Robertson-Quimby, Cyrille Honoré, Johan Stander, Hwirin Kim, Misaeli Mavoa Funaki et Anne-Claire Fontan, Secrétariat de l’OMM
Références
WMO, 2021: WMO Atlas of Mortality and Economic Losses from Weather, Climate and Water Extremes (1970–2019), (WMO-No. 1267). Geneva, WMO.
Golding, B., M. Mittermaier, C. Ross, B. Ebert, S. Panchuk, A. Scolobig, & D. Johnston, 2019: A value chain approach to optimising early warning systems. Contributing paper to GAR2019. UNDRR.
Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC), 2012: Managing the Risks of Extreme Events and Disasters to Advance Climate Change Adaptation. Special Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change. Cambridge, Cambridge University Press.
IPCC, 2014: Fifth Assessment Report (AR5) Climate Change 2014: Impacts, Adaptation and Vulnerability. Cambridge, Cambridge University Press.
IPCC, 2021: AR6 Climate Change 2021: The Physical Science Basis. Cambridge, Cambridge University Press.
Vogel, C. et al, 2019: Climate Services in Africa: Re-imagining an inclusive, robust and sustainable service. Climate Services. Vol 15.
WMO, 2019: World Meteorological Congress: Abridged Final Report of the Eighteenth session (WMO-No. 1236). Geneva, WMO.
WMO, 2017: Executive Council - Sixty-ninth session: Abridged final report with resolutions and decisions (WMO-No. 1196). Decision 3. Geneva, WMO.