Préface

17 avril 2019
  • Author(s):
  • David Grimes, WMO President; Petteri Taalas, WMO Secretary-General

L’OMM au XXIe siècle​

Selon le rapport du Forum économique mondial paru en 2019, comme dans celui de l’année précédente, les conditions météorologiques extrêmes, les catastrophes naturelles, l’insuffisance de l’atténuation et de l’adaptation au changement climatique et les crises de l’eau constituent les quatre risques mondiaux les plus graves et les plus probables pour l’humanité. Les répercussions socio-économiques et les coûts des phénomènes intenses ne cessent de progresser. Ces défis exigent une mobilisation planétaire – concrétisée notamment par les objectifs de développement durable, le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe et l’Accord de Paris. Dès lors, l’«entreprise mondiale vouée au temps, à l’eau et au climat» est indispensable pour répondre à la demande d’informations et de services sur le système terrestre, généraux comme spécialisés, à tous les échelons. 

Il y a environ huit ans, les Membres de l’OMM ont invité le Conseil exécutif à amorcer une réforme des procédés, procédures et structures de l’Organisation. Lors du dernier Congrès, en 2015, ils ont demandé que soit réalisée une étude approfondie de tous les organes constituants en vue de leur modernisation. D’immenses efforts sont déployés depuis 2011 pour que les réunions du Conseil exécutif, des conseils régionaux et des commissions techniques soient plus ciblées et fructueuses, de même que pour réduire la consommation de papier en utilisant les technologies de l’information pour communiquer et informer. Au cours des quatre dernières années, on s’est attaché à définir des structures de gouvernance qui font mieux correspondre les ressources et les capacités avec les orientations fixées dans les plans stratégiques et opérationnels de l’OMM. 

Reform FR

Les éléments décisifs des propositions visant la réforme s’articulent autour de trois grands axes. Le premier est l’importance d’élargir la participation et la contribution des Membres aux activités de l’Organisation, des représentants permanents jusqu’aux experts. Le deuxième est l’alignement soigneux des ressources sur les objectifs stratégiques de l’Organisation. Il ne s’agit pas d’abaisser les coûts, mais de faire un usage optimal des ressources existantes en exploitant les synergies sur le plan de l’infrastructure des systèmes d’information, du passage de la recherche à l’exploitation et de la prestation des services. Enfin, le troisième thème est l’amélioration du fonctionnement global de l’Organisation et des Membres par une énonciation claire des rôles et des responsabilités de chaque organe constituant.

Les recommandations formulées concernant les organes constituants assureront une plus grande efficacité, faciliteront la coopération et la création de partenariats et introduiront la souplesse voulue pour relever les défis mondiaux. L’Organisation sera en mesure d’atteindre ses objectifs à long terme, à savoir fournir des services qui répondent mieux aux besoins de la société, créer des systèmes de prévision sans discontinuité, réaliser des recherches de pointe qui donnent rapidement lieu à des applications et combler les écarts de capacités, au profit surtout des pays en développement.

Dans son nouveau Plan stratégique, l’OMM envisage un monde dans lequel toutes les nations maîtriseront mieux les conséquences socio-économiques des phénomènes extrêmes liés au temps, au climat, à l’eau et à l’environnement et poursuivront un développement durable grâce aux meilleurs services possible dans ces domaines. Le Plan fixe un ensemble de buts et d’objectifs qui viendront soutenir cette ambition, tandis que la future structure de gouvernance permettra d’élaborer et de mettre en place les cadres de travail voulus pour concrétiser celle-ci. Le lecteur trouvera dans ce numéro les propositions avancées et les résultats escomptés, les hypothèses et les facteurs sous-jacents, les stratégies de mise en œuvre qui seront soumises à l’approbation du Congrès en juin prochain, ainsi que les avantages potentiels dans le domaine des services, des systèmes, de la science et de l’appui procuré par une Organisation intelligente.​

David Grimes                                                         Petteri Taalas
Président de l’OMM                                                 Secrétaire général de l’OMM

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