Pour l’OMM, les cyclones du Mozambique sont des avertissements

04 juin 2019

Une équipe d’évaluation formule des recommandations pour améliorer la résilience / Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), les ravages causés par les cyclones Idai et Kenneth, qui ont frappé de plein fouet le Mozambique à quelques semaines l’un de l’autre, nous avertissent de l’augmentation du nombre de cyclones tropicaux, d’inondations côtières et de pluies intenses à fort impact liés au changement climatique.

Genève/Beira (Mozambique), 29 mai 2019 (OMM) – Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), les ravages causés par les cyclones Idai et Kenneth, qui ont frappé de plein fouet le Mozambique à quelques semaines l’un de l’autre, nous avertissent de l’augmentation du nombre de cyclones tropicaux, d’inondations côtières et de pluies intenses à fort impact liés au changement climatique.

L’équipe d’évaluation dépêchée au Mozambique par l’OMM recommande un ensemble de mesures de prévention des catastrophes à mettre en œuvre à titre prioritaire pour améliorer les systèmes d’alerte précoce de ce pays austral et réduire les pertes socio-économiques occasionnées par des aléas météorologiques, climatologiques et hydrologiques tels que les cyclones tropicaux, les inondations et les sécheresses.

«Ces deux cyclones nous avertissent que le Mozambique doit renforcer sa résilience», a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, dans un message destiné à une conférence internationale organisée pour financer la reconstruction.

«Le nombre de cyclones tropicaux dans le monde devrait certes diminuer, mais, en raison du réchauffement climatique, le nombre de cyclones tropicaux intenses (catégories 4 et 5), associés à une augmentation des pluies, devrait quant à lui s’accroître», a-t-il précisé.

«L’élévation du niveau de la mer va exacerber les répercussions des ondes de tempête sur les régions côtières, ce qui fait craindre des inondations par la mer, notamment dans les villes de faible altitude comme Beira», a indiqué M. Taalas. La vulnérabilité du Mozambique aux inondations des rivières et de la mer est une source de grande préoccupation.

Mozambique_report

Le rapport de l’équipe internationale de météorologues et d’hydrologues, dirigée par Filipe Lúcio (OMM), sera présenté lors d’une conférence internationale d’appels de fonds pour le Mozambique, qui aura lieu à Beira, le 1er juin.

D’après l’équipe d’évaluation, des investissements à hauteur de près de 27 millions de dollars É.-U. sont nécessaires dans le domaine hydrométéorologique, y compris pour la reconstruction, la rénovation et la modernisation des infrastructures et du matériel, la réalisation d’études de terrain aux fins de la cartographie des risques d’inondations et de l’évaluation des précipitations par satellite, le perfectionnement des systèmes de gestion de bases de données, la formation aux derniers produits de prévision ainsi que l’amélioration des procédures normalisées d’exploitation et des outils de communication.

Deux cyclones successifs, d’une violence sans précédent

Idai a touché terre à proximité de Beira le 14 mars en étant classé en catégorie 4. Il est responsable de l’une des catastrophes d’origine météorologique les plus meurtrières qu’ait connues l’hémisphère austral. En quelques heures, il est tombé l’équivalent de plusieurs mois de pluie.

Les conséquences humanitaires sont majeures. Le cyclone et les inondations qui ont suivi ont fait plus de 600 morts et environ 1 600 blessés, ont touché plus d’1,8 million de personnes et ont endommagé des bâtiments, des infrastructures et des zones agricoles pour une facture estimée à 773 millions de dollars É.-U.

«Lors des inondations, les Mozambicains cherchent refuge sur les toits des bâtiments mais ces derniers ont été emportés par les vents violents d’Idai. La puissance du cyclone, la hauteur de l’onde de tempête et l’ampleur des inondations ont anéanti les efforts déployés pendant des années par les autorités de Sofala pour améliorer la résistance des populations aux inondations», a expliqué M. Lúcio, par ailleurs ancien chef du Service météorologique du Mozambique.

«Il s’agit d’un avertissement salutaire sur l’ampleur des défis que constitueront l’urbanisation ainsi que les phénomènes extrêmes et l’élévation du niveau de la mer induits par le changement climatique. Il faudra accorder une place beaucoup plus grande à l’aménagement du territoire et à la planification dans les zones urbaines et les plaines inondables», a-t-il déclaré.

La mission d’évaluation a coïncidé avec le passage du cyclone tropical Kenneth, qui a touché terre dans la province de Cabo Delgado le 25 avril, devenant le cyclone tropical le plus intense qu’ait connu la région.

L’équipe de l’OMM a fait porter ses travaux sur le cyclone Idai, en évaluant notamment le matériel hydrométéorologique endommagé et la collaboration institutionnelle autour des services météorologiques, hydrologiques et de gestion des catastrophes. Toutefois, ses conclusions générales visent à étayer les projets et les investissements destinés à renforcer les systèmes d’alerte précoce axés sur plusieurs dangers et à améliorer la gestion des catastrophes dans le pays, surtout pendant la phase de relèvement afin de reconstruire mieux et d’accroître la résilience.

Conclusions principales

Pour Idai et Kenneth, les alertes émises par le réseau opérationnel de l’OMM via le Centre météorologique régional spécialisé de La Réunion (Météo-France) étaient de bonne qualité. Il n’en a pas été de même pour les inondations et il faut donc mettre l’accent sur ce domaine.

Il est indiqué dans le rapport que le grand problème a consisté à déduire des alertes les risques existants et les mesures à prendre par chaque personne, d’où des capacités de réaction restreintes.

Il importe de simplifier la communication des messages et d’intégrer dans ces derniers une indication des impacts potentiels. Des activités d’éducation et de sensibilisation devraient être menées constamment.

Les alertes précoces ne sont efficaces que si elles sont complétées par une bonne gestion des catastrophes. Les éléments suivants sont requis:

  • Bonne gestion des plaines inondables, incluant l’aménagement du territoire et la planification urbaine;
  • Actualisation des normes de construction pour que les bâtiments résistent aux cyclones tropicaux intenses;
  • Infrastructures polyvalentes pouvant servir d’abris en cas de cyclone tropical et d’hébergement pendant les inondations;
  • Examen de mesures structurelles en matière de protection et de gestion, selon qu’il conviendra.

L’équipe de l’OMM a recensé de grandes lacunes pour ce qui est de l’état de préparation, de la coordination des urgences et des interventions, notamment:

  • L’absence d’un système de communication à utiliser pour les alertes et les opérations d’urgence en cas de défaillance des moyens de communication habituels;
  • Un aménagement du territoire inefficace et donc une mauvaise gestion des plaines inondables;
  • L’absence d’un plan d’évacuation pour des villes telles que Beira, Búzi et Dondo;
  • Des normes de construction inadaptées à des phénomènes de l’ampleur d’Idai;
  • Les capacités limitées des principales autorités gouvernementales centrales et locales d’organiser les interventions d’urgence;
  • L’absence d’une approche intégrée relative aux systèmes d'alerte précoce multidangers.

Vulnérabilité

Le Mozambique se situe en aval de neuf grands bassins hydrographiques. Il est donc exposé aux impacts dévastateurs des inondations mais selon l’utilisation qui est faite de l’eau en amont, il peut également connaître de bas débits, ce qui exacerbe les répercussions des sécheresses.

Les plus importantes des inondations récentes ont eu lieu en 2000, lorsque le cyclone tropical Eline a accentué les fortes pluies qui sont tombées pendant des semaines. Elles ont fait 700 morts et touché 2 millions de personnes.

Avec une bande côtière de 2 700 km le long du sud-ouest de l’océan Indien, le Mozambique essuie une tempête ou un cyclone tropical tous les deux ans en moyenne, bien que Madagascar agisse souvent comme un rempart.

D’après les projections dans le domaine du changement climatique, le nombre de tempêtes et cyclones tropicaux devrait diminuer sur l’ensemble de la planète. Néanmoins, il est prévu que l’intensité maximale de ces phénomènes augmente, tout comme celle des pluies associées. La montée du niveau des mers exacerbera les impacts des ondes de tempête sur les régions côtières, toutes choses étant égales par ailleurs.

La province de Maputo n’a jamais été frappée directement par une tempête ou un ouragan tropical et la province de Gaza n’a été touchée qu’une fois (cyclone Domoina (1984)). Dans les décennies à venir, ces provinces méridionales sont plus susceptibles d’être directement concernées.

Pour de plus amples renseignements, veuillez prendre contact avec Clare Nullis, attachée de presse (courriel: cnullis@wmo.int; tél. port.: +41 (0)79 709 13 97).

Notes à l’intention des rédacteurs

L’Organisation météorologique mondiale a dépêché une mission d’experts au Mozambique afin d’évaluer les besoins et les capacités de l’Institut météorologique national (INAM) et de la Direction nationale de la gestion des ressources en eau (DNGRH) ainsi que leur coordination avec l'Institut national de gestion des catastrophes (INGC) pour avoir une vue d’ensemble du fonctionnement du système d'alerte précoce multidangers au regard de la gestion des catastrophes.

L’élaboration de ce rapport a été rendue possible grâce au soutien financier et humain apporté par l’OMM, Météo-France et le Service météorologique du Royaume-Uni. L’équipe d’évaluation a été hébergée par l’INAM. Elle a consulté les représentants de nombreux organismes nationaux et internationaux, y compris le Ministre des transports et des communications, le Ministre des travaux publics et du logement et le Vice-Ministre du territoire, de l’environnement et du développement rural. Elle a également rencontré le Gouverneur de la province de Sofala, le maire de la ville de Beira et des responsables d’organismes techniques partenaires établis à Beira.

Notes aux rédacteurs

Genève/Beira (Mozambique), 29 mai 2019 (OMM) – Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), les ravages causés par les cyclones Idai et Kenneth, qui ont frappé de plein fouet le Mozambique à quelques semaines l’un de l’autre, nous avertissent de l’augmentation du nombre de cyclones tropicaux, d’inondations côtières et de pluies intenses à fort impact liés au changement climatique.

L’équipe d’évaluation dépêchée au Mozambique par l’OMM recommande un ensemble de mesures de prévention des catastrophes à mettre en œuvre à titre prioritaire pour améliorer les systèmes d’alerte précoce de ce pays austral et réduire les pertes socio-économiques occasionnées par des aléas météorologiques, climatologiques et hydrologiques tels que les cyclones tropicaux, les inondations et les sécheresses.

«Ces deux cyclones nous avertissent que le Mozambique doit renforcer sa résilience», a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, dans un message destiné à une conférence internationale organisée pour financer la reconstruction.

«Le nombre de cyclones tropicaux dans le monde devrait certes diminuer, mais, en raison du réchauffement climatique, le nombre de cyclones tropicaux intenses (catégories 4 et 5), associés à une augmentation des pluies, devrait quant à lui s’accroître», a-t-il précisé.

«L’élévation du niveau de la mer va exacerber les répercussions des ondes de tempête sur les régions côtières, ce qui fait craindre des inondations par la mer, notamment dans les villes de faible altitude comme Beira», a indiqué M. Taalas. La vulnérabilité du Mozambique aux inondations des rivières et de la mer est une source de grande préoccupation.

Mozambique_report

Le rapport de l’équipe internationale de météorologues et d’hydrologues, dirigée par Filipe Lúcio (OMM), sera présenté lors d’une conférence internationale d’appels de fonds pour le Mozambique, qui aura lieu à Beira, le 1er juin.

D’après l’équipe d’évaluation, des investissements à hauteur de près de 27 millions de dollars É.-U. sont nécessaires dans le domaine hydrométéorologique, y compris pour la reconstruction, la rénovation et la modernisation des infrastructures et du matériel, la réalisation d’études de terrain aux fins de la cartographie des risques d’inondations et de l’évaluation des précipitations par satellite, le perfectionnement des systèmes de gestion de bases de données, la formation aux derniers produits de prévision ainsi que l’amélioration des procédures normalisées d’exploitation et des outils de communication.

Deux cyclones successifs, d’une violence sans précédent

Idai a touché terre à proximité de Beira le 14 mars en étant classé en catégorie 4. Il est responsable de l’une des catastrophes d’origine météorologique les plus meurtrières qu’ait connues l’hémisphère austral. En quelques heures, il est tombé l’équivalent de plusieurs mois de pluie.

Les conséquences humanitaires sont majeures. Le cyclone et les inondations qui ont suivi ont fait plus de 600 morts et environ 1 600 blessés, ont touché plus d’1,8 million de personnes et ont endommagé des bâtiments, des infrastructures et des zones agricoles pour une facture estimée à 773 millions de dollars É.-U.

«Lors des inondations, les Mozambicains cherchent refuge sur les toits des bâtiments mais ces derniers ont été emportés par les vents violents d’Idai. La puissance du cyclone, la hauteur de l’onde de tempête et l’ampleur des inondations ont anéanti les efforts déployés pendant des années par les autorités de Sofala pour améliorer la résistance des populations aux inondations», a expliqué M. Lúcio, par ailleurs ancien chef du Service météorologique du Mozambique.

«Il s’agit d’un avertissement salutaire sur l’ampleur des défis que constitueront l’urbanisation ainsi que les phénomènes extrêmes et l’élévation du niveau de la mer induits par le changement climatique. Il faudra accorder une place beaucoup plus grande à l’aménagement du territoire et à la planification dans les zones urbaines et les plaines inondables», a-t-il déclaré.

La mission d’évaluation a coïncidé avec le passage du cyclone tropical Kenneth, qui a touché terre dans la province de Cabo Delgado le 25 avril, devenant le cyclone tropical le plus intense qu’ait connu la région.

L’équipe de l’OMM a fait porter ses travaux sur le cyclone Idai, en évaluant notamment le matériel hydrométéorologique endommagé et la collaboration institutionnelle autour des services météorologiques, hydrologiques et de gestion des catastrophes. Toutefois, ses conclusions générales visent à étayer les projets et les investissements destinés à renforcer les systèmes d’alerte précoce axés sur plusieurs dangers et à améliorer la gestion des catastrophes dans le pays, surtout pendant la phase de relèvement afin de reconstruire mieux et d’accroître la résilience.

Conclusions principales

Pour Idai et Kenneth, les alertes émises par le réseau opérationnel de l’OMM via le Centre météorologique régional spécialisé de La Réunion (Météo-France) étaient de bonne qualité. Il n’en a pas été de même pour les inondations et il faut donc mettre l’accent sur ce domaine.

Il est indiqué dans le rapport que le grand problème a consisté à déduire des alertes les risques existants et les mesures à prendre par chaque personne, d’où des capacités de réaction restreintes.

Il importe de simplifier la communication des messages et d’intégrer dans ces derniers une indication des impacts potentiels. Des activités d’éducation et de sensibilisation devraient être menées constamment.

Les alertes précoces ne sont efficaces que si elles sont complétées par une bonne gestion des catastrophes. Les éléments suivants sont requis:

  • Bonne gestion des plaines inondables, incluant l’aménagement du territoire et la planification urbaine;
  • Actualisation des normes de construction pour que les bâtiments résistent aux cyclones tropicaux intenses;
  • Infrastructures polyvalentes pouvant servir d’abris en cas de cyclone tropical et d’hébergement pendant les inondations;
  • Examen de mesures structurelles en matière de protection et de gestion, selon qu’il conviendra.

L’équipe de l’OMM a recensé de grandes lacunes pour ce qui est de l’état de préparation, de la coordination des urgences et des interventions, notamment:

  • L’absence d’un système de communication à utiliser pour les alertes et les opérations d’urgence en cas de défaillance des moyens de communication habituels;
  • Un aménagement du territoire inefficace et donc une mauvaise gestion des plaines inondables;
  • L’absence d’un plan d’évacuation pour des villes telles que Beira, Búzi et Dondo;
  • Des normes de construction inadaptées à des phénomènes de l’ampleur d’Idai;
  • Les capacités limitées des principales autorités gouvernementales centrales et locales d’organiser les interventions d’urgence;
  • L’absence d’une approche intégrée relative aux systèmes d'alerte précoce multidangers.

Vulnérabilité

Le Mozambique se situe en aval de neuf grands bassins hydrographiques. Il est donc exposé aux impacts dévastateurs des inondations mais selon l’utilisation qui est faite de l’eau en amont, il peut également connaître de bas débits, ce qui exacerbe les répercussions des sécheresses.

Les plus importantes des inondations récentes ont eu lieu en 2000, lorsque le cyclone tropical Eline a accentué les fortes pluies qui sont tombées pendant des semaines. Elles ont fait 700 morts et touché 2 millions de personnes.

Avec une bande côtière de 2 700 km le long du sud-ouest de l’océan Indien, le Mozambique essuie une tempête ou un cyclone tropical tous les deux ans en moyenne, bien que Madagascar agisse souvent comme un rempart.

D’après les projections dans le domaine du changement climatique, le nombre de tempêtes et cyclones tropicaux devrait diminuer sur l’ensemble de la planète. Néanmoins, il est prévu que l’intensité maximale de ces phénomènes augmente, tout comme celle des pluies associées. La montée du niveau des mers exacerbera les impacts des ondes de tempête sur les régions côtières, toutes choses étant égales par ailleurs.

La province de Maputo n’a jamais été frappée directement par une tempête ou un ouragan tropical et la province de Gaza n’a été touchée qu’une fois (cyclone Domoina (1984)). Dans les décennies à venir, ces provinces méridionales sont plus susceptibles d’être directement concernées.

Pour de plus amples renseignements, veuillez prendre contact avec Clare Nullis, attachée de presse (courriel: cnullis@wmo.int; tél. port.: +41 (0)79 709 13 97).

Notes à l’intention des rédacteurs

L’Organisation météorologique mondiale a dépêché une mission d’experts au Mozambique afin d’évaluer les besoins et les capacités de l’Institut météorologique national (INAM) et de la Direction nationale de la gestion des ressources en eau (DNGRH) ainsi que leur coordination avec l'Institut national de gestion des catastrophes (INGC) pour avoir une vue d’ensemble du fonctionnement du système d'alerte précoce multidangers au regard de la gestion des catastrophes.

L’élaboration de ce rapport a été rendue possible grâce au soutien financier et humain apporté par l’OMM, Météo-France et le Service météorologique du Royaume-Uni. L’équipe d’évaluation a été hébergée par l’INAM. Elle a consulté les représentants de nombreux organismes nationaux et internationaux, y compris le Ministre des transports et des communications, le Ministre des travaux publics et du logement et le Vice-Ministre du territoire, de l’environnement et du développement rural. Elle a également rencontré le Gouverneur de la province de Sofala, le maire de la ville de Beira et des responsables d’organismes techniques partenaires établis à Beira.

    Partager :